mardi 27 décembre 2011

Pré-inscriptions UTMB

Au 26 décembre, l'état des pré-inscriptions pour l'UTMB révèle :
UTMB 3500 pour 2300 places
CCC   2140 pour 1800 places
TDS    560   pour 1200 places

Les inscriptions continuant à grimper d'environ 100 par jour, le nombre de pré-inscrits va certainement dépasser allègrement les 3600 de l'an passé, ce qui va réduire les chances au tirage au sort.
Par contre, il n'y aura probablement pas de tirage pour la TDS.

lundi 26 décembre 2011

Tour du grand Poitiers édition 0

Samedi 17 novembre 2011 5 heures du matin.
Une poignée de courageux s'élance du centre de Poitiers pour boucler les 130 km du Grand Tour de Poitiers dans sa version de test.
Au programme du froid, de la pluie, beaucoup de boue et des passages techniques sélectionnées par Thierry.
Malgré ma décision irrévocable de ne pas courir jusqu'à la fin de l'année, je n'ai pas pu résister à faire la partie finale de la boucle à partir de Chasseneuil. La fatigue des participants et le passage de la tempête qui a jonché les chemins de branches mortes nous ont conduit à raccourcir le trajet jusqu'à Montamisé et se priver ainsi du magnifique fléchage rose fluo dont j'avais garni certains carrefours de la forêt de Moulière. Après un passage par Buxerolles, nous avons atteint la place d'Armes à 0h45. Sept coureurs ont bouclé l'ensemble du parcours soit 120 km en 19h45. Au menu du ravitaillement final foie gras et côteau du Layon; il ne reste plus qu'à attendre avec impatience la version officielle de la course.


lundi 5 décembre 2011

Tant va le coureur au trail ...

... qu'à la fin il se blesse !

Evidemment, tout coureur confirmé sait qu'il faut se ménager une période de repos après une épreuve !
Il n'était déjà pas trop conseillé d'enchaîner UTMB et 100 km de Millau, mais courir le marathon de La Rochelle en ayant mal au genou puis la semaine d'après faire la SaintéLyon représente une vraie provocation et ce qui devait arriver arriva : 20 km après Saint-Etienne, je n'étais déjà plus en mesure de courir normalement. Chaque descente (et il y en a beaucoup) s'est transformée en calvaire et pour la première fois, j'ai eu par moment la tentation d'abandonner tant la douleur était vive. Heureusement, mes compagnons d'aventure Jean-Mi et Ludo ont eu la patience de m'attendre et nous avons pu ensemble terminer cette épreuve.
Depuis, j'expérimente pour la première fois de ma vie glaçage, anti-inflammatoires et repos jusqu'à la fin de l'année, ce qui me laisse le temps de consulter revues et sites internet pour établir le calendrier 2012.

vendredi 2 décembre 2011

Pas d'UTMB 2012 pour Kilian


Kilian Jornet vient d'annoncer sur son blog (http://www.kilianjornet.cat/fr/blog) qu'il ne sera pas à Chamonix en août 2012 :
"Je ne serai pas à Chamonix fin août pour l'UTMB, c'est une course qui m'a tout donné et il ne me servirait à rien de la gagner de nouveau."
A priori, Kilian va se tourner vers les courses américaines et a déjà annoncé sa participation au Pikes Peak Marathon le 18 août.

lundi 28 novembre 2011

Marathon de La Rochelle 2011

Ce week-end, j'ai terminé avec Jean-Michel mon 14e marathon de La Rochelle. Les huitres, ça va puisque   je n'aime pas ça et que c'est ma femme qui les mange, mais 14 coupe-vents blancs, ça commence à faire trop!

jeudi 17 novembre 2011

Inscriptions grand raid des Pyrénées

L'édition 2012 du grand raid des Pyrénées se déroulera du 22 au 26 août 2012 à Vielle-Aure. Cette année, pas de chevauchement avec l'UTMB qui a été décalé le week-end suivant (31 août - 2 septembre).
Trois courses au programme :
- Grand trail : 80 km, 5 000 m D+
- Ultra : 160 km, 10 000 m D+
- Raid : 240 km, 15 000 m D+


Les inscriptions débuteront courant janvier par internet et seront limitées à 850 coureurs sur le 80 et le 160 km.
Pour le raid, il s'agit d'une course non balisée par équipe de 3 ou 4, limitée apparemment à 24 coureurs (8 équipes ?) et dont le capitaine doit avoir terminé au moins trois fois le 160 km ce qui va sérieusement restreindre le recrutement.


Pour tout renseignement : http://www.grandraidpyrenees.com/

mardi 25 octobre 2011

8 h 25 mn au marathon de Toronto

Fauja-Singh-after-finishi-007



Le plus vieux marathonien du monde


Né le 1er avril 1911 en Inde, Fauja Singh émigre au Royaume-Uni à l'âge de 81 ans. Après le décès de sa femme, il se met à la course à l'âge de 88 ans. En 2000, il termine son premier marathon en 6 h 54, à Londres, à 89 ans.
En 2011, ayant atteint les 100 ans et changé de catégorie (V7 ?), il participe au marathon de Toronto le 16 octobre dernier et devient en 8 h 25 mn16 s le plus vieux marathonien du monde, établissant le record mondial pour sa catégorie. Son prochain projet : participer au relais de la flamme olympique pour les JO de 2012.

mardi 30 août 2011

UTMB 2011


Jeudi 26 août
J’arrive à Chamonix à 15 heures, il fait un temps superbe (comme l’an dernier avant la pluie !). Un passage au parking du Grépon pour récupérer ma carte de stationnement et je me dirige vers Argentière pour mon installation au camping du glacier.
Je redescends ensuite à Chamonix pour récupérer mon dossard ; j’arrive en pleine période de pointe et il faut bien une heure pour achever le tour malgré l’efficacité des bénévoles. Le contrôle du matériel obligatoire est cette année beaucoup plus strict. Une fois sorti, je me retrouve comme les autres avec une puce rouge sertie autour du poignet qui permet de ne pas passer inaperçu dans les rues.
Un rapide tour au salon du trail, puis retour et coucher de bonne heure.

Vendredi 27 août
Surprise, au réveil, nous recevons le texto suivant :
UTMB : perturbation orageuse importante + froid, pluie ou neige. Départ retardé à 23h30. Parcours inchangé sauf Vallorcine-Chamonix par le fond de vallée.
Mon tableau des temps de passage passe à la poubelle, je n’ai pas envie de recalculer tous les nouveaux temps, d’ailleurs ils n’auraient eu aucun intérêt puisque les portions nuit/jour et l’itinéraire sont modifiés.
Je profite du temps libre pour explorer les magasins de sport de Chamonix, faire des photos dans les rues et regarder les arrivées de la TDS.
A midi : pizza + bière puisque j’aurai largement le temps de la digestion.
Je revérifie encore une fois tous mes sacs, rajoute une couche supplémentaire dans le sac de course. Le temps se couvre rapidement et à 17 heures, la pluie commence à tomber à torrents.
Je quitte le camping à 20h30, une halte au gymnase pour déposer le sac pour Courmayeur et je suis déjà complètement trempé car il tombe des cordes. Je dépose la voiture au parking du Grépon et me change tant bien que mal à l’intérieur.
A 22H45, il faut affronter la pluie : 15mn de marche et me voici sur la ligne de départ. Il n’y a vraiment pas grand monde sur la place, tous les coureurs devant attendre au sec quelque part.


Au bout d’1/4 d’heure cependant, la place se remplit peu à peu de coureurs et je retrouve André et Christophe dans la foule.
Contrairement à l’an dernier, le temps ne se prête pas aux grands discours. Un petit coup de la musique officielle de l’UTMB : Conquest of Paradise qui donne des frissons et l’envie de se dépasser à tout le monde.
Il y a tellement de bruit que je n’entend même pas le départ et c’est en marchant que j’atteins la ligne. La foule est impressionnante de chaque côté des barrières qui rétrécissent le passage et c’est dans un tintamarre d’applaudissements, de cris, de cloches à vaches que nous passons en marchant dans la rue principale de Chamonix. Il est impossible de courir avant les dernières maisons.
Puis le bruit de la foule se calme petit à petit, remplacé par celui de milliers de chaussures sur le bitume mouillé.



Partie 1 : Chamonix – Notre Dame de la Gorge


 


















L’attente sous la pluie m’a bien refroidi et j’adopte un rythme relativement rapide pour me réchauffer. Nous quittons la route aux rochers des Gaillants ; le chemin est relativement plat entrecoupé de petits raidillons qu’on peut passer en courant.
Un bref arrêt pour remplir un bidon aux Houches puis c’est l’attaque de la première difficulté : 800m de dénivelé pour le col de Voza et le Délevret. Je trouve cette montée beaucoup plus longue que l’an passé, mais la dernière fois, il faisait encore jour.
Il faut ensuite attaquer la descente sur Saint Gervais : 6 km et 1000 m de D-.
Le parcours est beaucoup moins glissant qu’en 2010, mais demande quand même une attention soutenue pour éviter les chutes assez nombreuses autour de moi. J’arrive à saint Gervais à 2h20, il fait froid, j’ai les mains glacées dans mes petits gants de VTT trempés par la pluie ; j’avale une soupe et un coca et repars de suite pour les Contamines. Le parcours est en faux-plat montant entrecoupé de portions plus raides. Il n’y a plus grand monde dans les rues des Contamines à 4 h du matin. J’avale une autre soupe, un autre verre de coca et c’est reparti pour une portion roulante jusqu’à Notre Dame de la Gorge toute illuminée dans la nuit.

Partie 2 : Notre Dame de la Gorge - Courmayeur


















Puis commence une portion très raide avec un chemin parsemé de grosses dalles de pierre. Comme j’ai déjà reconnu cette partie le mois dernier, je ne suis pas surpris et prend un rythme régulier en relançant sur la portion plate avant la Balme.
La Balme est le dernier ravitaillement avant le col du Bonhomme annoncé sous la neige. Il est 5h48, le froid devient plus vif avant le lever du jour. Je me pose sur un banc devant le feu de bois et décide de prendre des vêtements chauds supplémentaires. Sous la veste, le maillot est trempé, mais je n’ai pas pris de rechange pour m’alléger. Je superpose ma polaire et une veste légère à capuche rajoutée au dernier moment avant de quitter la voiture. Je change mes gants de VTT trempés pour des gants chauds et imperméables.
L’ascension finale du col du Bonhomme est une formalité vite expédiée. Le jour commence à se lever et la neige fait son apparition au sol : pas les 5 cm annoncés, mais une petite couche fraichement tombée. Un bref arrêt au col le temps d’une photo et j’enchaine la montée au refuge de la croix du Bonhomme, puis la descente sur les Chapieux, très longue (937m de D-) avec des passages sur des plaques de schiste rendues très glissantes par la boue et la neige, un passage qui doit être beaucoup plus délicat dans les conditions habituelles de nuit.


8h05 : un bref arrêt aux Chapieux. A la sortie du ravitaillement, il y a un contrôle de matériel inopiné, mais ils ne vérifient qu’une seule chose : la présence d’un téléphone portable. Cet arrêt me permet de me rendre compte que j’ai oublié mes bâtons dans la tente et j’ai le droit de sauter les barrières pour refaire un tour.

La portion suivante se fait sur une route goudronnée qui monte juste ce qu’il faut pour ne pas permettre de courir, mais au moins on peut se relâcher et marcher d’un bon pas sans avoir besoin de surveiller ses pieds. Il s’est mis à repleuvoir une petite pluie fine et glacée.


Nous passons à la Ville des Glaciers : en fait de ville, il n’y a que quelques bergeries à demi ruinées et on ne voit aucun glacier !

Au dessus, le sentier se redresse nettement et monte en lacets vers le col de la Seigne à 2500 m. Les nuages nous entourent de plus en plus, le vent se lève et la pluie se transforme en neige. A 10h38, c’est dans une véritable tempête de neige que je franchis enfin le col aperçu au dernier moment uniquement parce que les signaleurs sont là pour pointer.


De l’autre côté du col, c’est l’Italie et il n’y fait pas beaucoup plus beau, mais la neige ne tombe plus et la descente dans les alpages est facile et permet de récupérer.
Au ravitaillement du lac Combal, le soleil commence à apparaître de plus en plus nettement. Il est 11h20 quand je repars pour attaquer l’arête du mont Favre, courte mais vraiment très raide. Heureusement le panorama sur les glaciers du Miage et du Brouillard permettent de distraire l’esprit et sont l’occasion de nombreuses pauses photos.
Les nuages se sont totalement dissipés et il commence à faire vraiment chaud mais je n’ai pas le courage de m’arrêter au bord du sentier pour retirer une couche.
Au col Chécrouit, le ravitaillement est en plein soleil sur une terrasse qui domine Courmayeur. Il y a des tables en bois et plein de coureurs allongés dans l’herbe ; la tentation est grande de les imiter, mais je résiste. J'avale un bol de salade de fruits (frais me précise le responsable).


J’en profite pour enlever la veste compte tenu de la chaleur actuelle (en moins de 15 km nous sommes passés de conditions hivernales à -5° au plein été à 25°).
La descente sur Courmayeur est très agréable sur un monotrace bien raide, ombragé, entrecoupé de marches à sauter : tout ce que j’aime.
J’arrive à Courmayeur à 14h15 et récupère mon sac de change. Le ravitaillement est situé dans le Forum Sport Center, un immense gymnase avec des tables.
Je change entièrement le haut, puis chaussettes et chaussures. La polaire est trempée mais je n’en ai pas pris d’autre, elle sèchera dans le sac.
Je regarde les messages, ceux de la famille et des copains qui me suivent qui redonnent le moral et celui de l’organisation :
Info UTMB : changement parcours après Champex. Bovine inaccessible suite intempéries. Parcours dévié par Martigny. Parcours total = 170km, 9700mD+
Trop cool : 5km et 200 de dénivelé en plus !
J’avale tant bien que mal une portion de pâtes à la tomate un peu trop « al dente », remplis mes bidons et à 14h45, je pointe à la sortie pour la seconde partie de la course.

Partie 3 : Courmayeur – Champex

















A la sortie du ravitaillement, traversée de la ville dans les rues de Courmayeur et on attaque la montée à Bertone sur un sentier raide en plein soleil. La partie Bertone - Bonatti est relativement plane permettant de bien courir sur ce sentier en balcon.


Dans les derniers lacets avant Arnuva, le coureur juste devant moi se retourne : c’est Christian que je ne lâcherai plus jusqu'à l'arrivée. Nous finissons ensemble la descente sur le ravitaillement. Je retrouve aussi André et Christophe qui me font part de leur décision d’abandonner car plus de jus. C’est aussi mon cas, mais je ne m’attarde pas trop. Une soupe et un coca comme d’habitude et j’ai juste le temps de sortir de la tente avant de tout vomir au pied d’un arbre. Je ne fais pas d’autre essai et prends la trace de Christian qui est déjà reparti pour la montée du grand col Ferret, le gros morceau du parcours (2537m et 99 km de course). Le jour tombe rapidement ainsi que la température, le vent souffle par bourrasques violentes et la montée est un calvaire : je n’ai plus de jus et je me traine péniblement pour suivre Christian. En plus, j’ai très froid puisque fort intelligemment, je suis parti d’Arnuva avec juste une polaire. Au sommet du col, la nuit est totale avec un brouillard épais, la température ressentie est à -15 d’après les pauvres signaleurs qui se gèlent sur place. J’essaie vainement de passer ma veste, mais le vent est si fort que je dois me faire aider pour passer la manche. Nous ne perdons pas de temps pour nous engager dans la descente et dès les premiers lacets, le vent se calme et les conditions de température deviennent plus clémentes. La nuit et le brouillard nécessitent une attention soutenue pour ne pas louper une balise.
La descente sur la Fouly dure des heures interminables et à seulement 23h24 nous arrivons au ravitaillement totalement exténués. Je n’ai rien bu depuis Arnuva et le verre de sirop de cassis avec eau fraiche de la fontaine que me propose un bénévole me tente bien ; malheureusement, il ressort dans le caniveau au bout de 5 secondes. Christian décide de faire une sieste de ¾ d’heure et s’allonge sur un banc. Je somnole un peu avachi sur la table en attendant, mais il fait relativement froid sous la tente et il est difficile de dormir en frissonnant.
L’arrêt est quand même récupérateur et je parviens à avaler deux bouts de banane avant de repartir direction Champex.
L’étape La Fouly-Champex est l’une des plus longue, la nuit donnant là-aussi une impression d’éternité. Le parcours n’est pas difficile techniquement, mais usant à force de montées-descentes successives vers un but qu’on ne peut pas voir.
Nous arrivons enfin à Champex à 4 heures du matin. Petite halte dans la tente chauffée cette fois-ci. Je peux avaler une compote et un bout de la fameuse tarte aux myrtilles de Léon. ¼ d’heure de pause, et le moral est revenu : la nuit est presque finie et le parcours modifié que nous annonce un responsable est très simple : une descente de 1000 m jusqu’à Martigny suivie d’une montée de 1000 m jusqu’au col de la Forclaz.

Partie 4 : Champex – Chamonix


















Le jour se lève et la descente est tout de suite plus agréable quand on peut voir le paysage. Le parcours est facile, alternance de passages sur routes et petits chemins passant entre des chalets suisses posés sur les prairies. Il nous faut quand même plus de 4 heures pour arriver enfin tout en bas dans un village où Christian s’étonne de ne voir aucun pointage. Evidemment, et c’était une surprise non prévue, nous ne sommes pas encore à Martigny, mais à Bovernier sur la route du Grand Saint Bernard et Martigny est de l’autre côté de la crête. Il faut monter ce que les autochtones appellent la montée des vignes certes touristique et au soleil, mais vraie montée suivie d’une vraie descente pour arriver enfin au pointage de Martigny à 9h08. Nous ne perdons pas de temps, la journée sera encore longue et nous entamons la montée du col de la Forclaz : 1000 m de dénivelé droit dans la pente avec une succession de portions goudronnées et de chemins sous une chaleur qui devient vite écrasante.

Heureusement, le parcours est jalonné de ravitaillements sauvages offerts par les spectateurs suisses qui proposent de l’eau fraiche, du café ou du jus d’orange. C’est agréable et très apprécié.

Enfin au col, nous basculons sur la descente de Trient où nous arrivons à midi. Nous retrouvons les accompagnateurs du PEC et la famille de Christian, l’ambiance sent la fin de course proche.
Mon énergimètre est dans le rouge depuis longtemps, mais rien ne me tente au ravitaillement sauf deux grands verres de lait à la grande surprise de la préposée aux boissons qui m’annonce que je suis le seul coureur à lui avoir fait une telle demande.

Nous repartons pour Catogne qui est la dernière montée sérieuse suivie d’une longue traversée pour aborder l’autre vallée et basculer sur Vallorcine.
La pente est  modérée au départ puis de plus en plus raide et technique pour finir droit sur une piste de ski et l’entrée du ravitaillement. Je recommence l’opération lait qui m’avait bien réussi à Trient, mais suscite le même étonnement des bénévoles.


De Vallorcine au col des Montets, le chemin est facile en montée douce sur laquelle nous parvenons à courir. La fin est proche et la certitude de finir nous donne des ailes.
Nous courons du col des Montets à Argentière en dépassant sans arrêt des coureurs. A Argentière, nous ne nous arrêtons même pas au ravitaillement pour enchaîner la partie finale sur Chamonix par le petit balcon sud très facile pour une randonnée estivale, mais usant pour une fin d’ultra.
La traversée de Chamonix est un délire style tour de France, avec des spectateurs massés de chaque côté des barrières qui nous acclament, puis c’est la ligne droite finale et nous terminons main dans la main après 43h30 de course dans les bras de Catherine Poletti qui nous fait la bise. Christian a même droit à une deuxième puisqu’aujourd’hui, c’est son anniversaire.


Je récupère la caution de la puce qui servira fort opportunément à payer les bières, la polaire finisher durement acquise et nous nous affalons à la terrasse du bistrot le plus proche : c’est fini.



Bilan final
C’est une course d’une grande ampleur rendue encore plus difficile cette année par la succession des climats rencontrés. Pluie, neige, brouillard, froid, grosse chaleur ont fait des dégâts dans le peloton qui comptera au final plus de 52% d’abandons ; il faut saluer la remarquable efficacité de l’équipe d’organisation qui sait mettre en place un départ inoubliable, est capable dans la nuit de proposer et rebaliser un parcours alternatif et assurer l’accueil à l’arrivée de chaque coureur jusqu’au dernier.
C’est la qualité de cette organisation conjuguée à la difficulté du parcours et à la beauté des paysages qui permet à l’UTMB de garder sa place de tête dans les courses d’ultra.