Un gros morceau au programme du week-end dernier : la 11e édition du trail de Vulcain. C'est la première étape du challenge RaidLight 2012 (la seconde étant les 1000 marches)
Du trail de Vulcain d'origine que j'avais couru en 2008, il ne subsiste que le nom, puisque repris par une nouvelle équipe, tout a changé, le parcours et la distance (74 km au lieu de 51).
Nous sommes partis à 5, trois Mille Pattes : Ludo, Jean-Mi et moi et deux Ultr'Amicalistes, traileurs aguerris : Thierry et Gérard.
Après avoir pris possession de nos hôtels respectifs à Riom, direction le complexe sportif de Volvic pour récupérer nos dossards, visiter le mini salon du trail et commencer la réhydratation à la bière d'Auvergne.
Puis nous regagnons Riom pour la pasta façon traileur : truffade - vin rouge après une bouteille de la fameuse pousse d'épines bérugeoise.
A 4 heures du matin, nous engloutissons un copieux petit déjeuner servi par le patron de l'hôtel, ancien coureur, qui s'est levé pour nous.
Le départ se fait à la frontale, à 6 heures; il fait frais, mais sans excès, l'équipe est hyper-motivée.
Après une longue montée progressive sur un large chemin pour chauffer et étirer le peloton, c'est la première surprise, au bout de 16 km, l'ascension par la face nord, droit dans l'axe, du puy de la Louchadière, une pente à 33,5% dans un mélange terre grasse-feuilles mortes peu propice à l'adhérence. La descente se fait de la même façon, directement dans la trace avec quand même la possibilité de se freiner grâce aux arbres rencontrés.
La suite alterne larges sentiers roulants et monotraces étroites et boueuses.
Petit à petit, nous nous rapprochons de la cerise sur le gâteau : le puy de Dôme.
Après un très large détour en forêt, nous arrivons au ravitaillement du col de Ceyssat, au pied de la montée par le chemin des muletiers.
Le sentier est régulier et facile, mais la pente forte (19%). Au sommet (1465 m), belle vue à 360° sur Clermont Ferrand et la chaîne des puys. Nous n'en sommes encore qu'à la moitié, et l'énergie est en baisse.
Le reste du parcours est en grande partie en forêt, alternant de sèches montées avec des replats sur lesquels il faut sans cesse se relancer. Le dernier ravitaillement est à Vulcania au 51e km. Le soleil voilé qui nous avait accompagné depuis le matin a disparu et c'est la pluie qui le remplace. Concentré sur la régularité de l'hydratation, je m'aperçois que j'ai totalement oublié de m'alimenter correctement et, annonçant l'hypoglycémie, je subis une attaque de mouches volantes sur mon champ visuel (vu leur taille, je pense même que c'était des chauves-souris); j'ai l'impression de monter chaque côte au ralenti avec la vivacité d'un scaphandrier. Deux barres et une pâte d'amande seront nécessaires pour chasser les bestioles et me redonner un peu d'énergie. Nous finissons avec Gérard et Thierry, qui m'ont attendu, en 11 heures, Jean-Mi une heure plus tard. Ludo vaincu par les virus s'est arrêté à 51 km démontrant une bonne progression dans sa gestion mentale du trail (sur un ultra, s'arrêter à temps nécessite une grande lucidité).
75 km au GPS pour 2800 m de dénivelé positifs, un balisage et une équipe de bénévoles sans reproche, tous les atouts étaient là pour assurer un week-end parfait.
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