Une petite course sur le plateau de Millevaches qu'ils disaient !
Pour moi, dans plateau, il y a plat. Erreur, du plat dans cette course, il n'y a que les 400 premiers mètres du tour de la piste d'athlétisme du départ. Voici à quoi ressemble le profil de la course :
Par contre, dans plateau, il y a aussi eau, et ça pour l'eau, on a été servis!
Nous prenons le départ de Poitiers sous la pluie, mais l'équipe composée de Gérard, Thierry et Ludo garde le moral. La pluie nous accompagnera toute la route pour finalement se calmer un peu à l'arrivée à Bugeat. Nous prenons possession de notre logement, une petite cabane de trappeurs en bois dans le camping.
Nous allons à pied à la pasta party qui se déroule au self de l'espace sportif des mille sources. Le repas est fort copieux, mais s'y est déroulé un fait divers grave, qui aurait pu définitivement ruiner la crédibilité de cette course.
Un certain P.L., père du célèbre coureur B.L. (l'anonymat est nécessaire pour le protéger de la vindicte populaire) avait annoncé la présence à la pasta party d'une spécialité du coin nommé "liqueur de houx" qui, affirmait-il sans vergogne sur facebook, serait supérieure à la pousse d'épines poitevine. Et bien, de liqueur de houx, on a pas vu la couleur, tandis que la pousse d'épines coulait à flots!
Heureusement, devant la menace de lynchage par la foule en colère des sportifs poitevins, l'intéressé a promis de faire amende honorable, pieds nus et bouteille à la main, devant la statue de saint Rontard, pour les 1000 marches 2013. L'incident est donc clos.
La nuit sera courte, au rythme des 43 millions de gouttes d'eau (d'après Gégé) qui font floc-floc sur notre toit bien mince.
A 8 heures, c'est le départ d'un tout petit peloton (36 coureurs). Le temps est très couvert, avec un petit crachin qui nous fait partir avec les vestes de pluie.
Un demi tour de piste et on attaque les premières difficultés. Le parcours est très agréable, avec beaucoup de monotraces en sous-bois sur la mousse et les feuilles mortes. D'abord relativement roulant jusqu'au premier ravitaillement, la course devient beaucoup plus sérieuse ensuite avec des descentes très raides, droit dans la pente, suivies de la même chose, mais en montée.
Le temps s'améliore petit à petit permettant d'apprécier les paysages.
Nous traversons de petits villages très tranquilles sur lesquels le temps ne semble pas avoir de prise.
Puis, pour corser les choses, l'eau fait son apparition, non pas sur nos têtes, mais dans, à travers ou même à la place des chemins. Evidemment, avec une course qui s'appelle l'Olympic Trail des Mille sources, on pouvait s'attendre à être servis. Il n'y avait peut-être pas mille sources, mais au moins 970, si on compte les flaques, ornières, mares, rivières, étangs, cascades, tourbières rencontrées ou traversées au péril de nos vies!
A quelques kilomètres de l'arrivée, craignant que le sol de leur centre sportif soit trop saccagé par nos chaussures boueuses, les organisateurs ont eu l'idée de nous faire traverser deux tourbières bien profondes pour nous laver les jambes dans une eau à la température vivifiante.
Puis c'est enfin l'arrivée en haut des marches du centre des mille sources.
Ludo qui faisait le 22 km est déjà tout propre. Il a réussi à se dénicher deux filles sur le parcours et à les faire monter sur le podium. Trop fort ce Ludo!
Gégé est récompensé comme premier V2.
Un bon repas et nous quittons Bugeat sous le soleil.
Une très belle course, organisée par des gens absolument charmants, pas loin de chez nous, il faudra absolument revenir en force l'an prochain (pour établir définitivement la suprématie de la pousse d'épines!).