lundi 30 avril 2012

Trail de Bugeat

Dimanche 29 avril
Une petite course sur le plateau de Millevaches qu'ils disaient !
Pour moi, dans plateau, il y a plat. Erreur, du plat dans cette course, il n'y a que les 400 premiers mètres du tour de la piste d'athlétisme du départ. Voici à quoi ressemble le profil de la course :


Par contre, dans plateau, il y a aussi eau, et ça pour l'eau, on a été servis!
Nous prenons le départ de Poitiers sous la pluie, mais l'équipe composée de Gérard, Thierry et Ludo garde le moral. La pluie nous accompagnera toute la route pour finalement se calmer un peu à l'arrivée à Bugeat. Nous prenons possession de notre logement, une petite cabane de trappeurs en bois dans le camping. 

Nous allons à pied à la pasta party qui se déroule au self de l'espace sportif des mille sources. Le repas est fort copieux, mais s'y est déroulé un fait divers grave, qui aurait pu définitivement ruiner la crédibilité de cette course.
Un certain P.L., père du célèbre coureur B.L. (l'anonymat est nécessaire pour le protéger de la vindicte populaire) avait annoncé la présence à la pasta party d'une spécialité du coin nommé "liqueur de houx" qui, affirmait-il sans vergogne sur facebook, serait supérieure à la pousse d'épines poitevine. Et bien, de liqueur de houx, on a pas vu la couleur, tandis que la pousse d'épines coulait à flots!
Heureusement, devant la menace de lynchage par la foule en colère des sportifs poitevins, l'intéressé a promis de faire amende honorable, pieds nus et bouteille à la main, devant la statue de saint Rontard, pour les 1000 marches 2013. L'incident est donc clos.

La nuit sera courte, au rythme des 43 millions de gouttes d'eau (d'après Gégé) qui font floc-floc sur notre toit bien mince.
A 8 heures, c'est le départ d'un tout petit peloton (36 coureurs). Le temps est très couvert, avec un petit crachin qui nous fait partir avec les vestes de pluie. 


Un demi tour de piste et on attaque les premières difficultés. Le parcours est très agréable, avec beaucoup de monotraces en sous-bois sur la mousse et les feuilles mortes. D'abord relativement roulant jusqu'au premier ravitaillement, la course devient beaucoup plus sérieuse ensuite avec des descentes très raides, droit dans la pente, suivies de la même chose, mais en montée.


Le temps s'améliore petit à petit permettant d'apprécier les paysages.


Nous traversons de petits villages très tranquilles sur lesquels le temps ne semble pas avoir de prise.


Puis, pour corser les choses, l'eau fait son apparition, non pas sur nos têtes, mais dans, à travers ou même à la place des chemins. Evidemment, avec une course qui s'appelle l'Olympic Trail des Mille sources, on pouvait s'attendre à être servis. Il n'y avait peut-être pas mille sources, mais au moins 970, si on compte les flaques, ornières, mares, rivières, étangs, cascades, tourbières rencontrées ou traversées au péril de nos vies!


A quelques kilomètres de l'arrivée, craignant que le sol de leur centre sportif soit trop saccagé par nos chaussures boueuses, les organisateurs ont eu l'idée de nous faire traverser deux tourbières bien profondes pour nous laver les jambes dans une eau à la température vivifiante.


Puis c'est enfin l'arrivée en haut des marches du centre des mille sources. 


Ludo qui faisait le 22 km est déjà tout propre. Il a réussi à se dénicher deux filles sur le parcours et à les faire monter sur le podium. Trop fort ce Ludo!
Gégé est récompensé comme premier V2.



Un bon repas et nous quittons Bugeat sous le soleil.

Une très belle course, organisée par des gens absolument charmants, pas loin de chez nous, il faudra absolument revenir en force l'an prochain (pour établir définitivement la suprématie de la pousse d'épines!).

lundi 23 avril 2012

Terdav Trail World Tour

Lundi 23 avril
C'est aujourd'hui que débute le nouveau projet de Sylvain Bazin : le Terdav Trail World Tour, qui consiste à parcourir les 1900 km qui séparent son domicile d'Aix les bains de Finisterra en Espagne, en passant par saint Jacques de Compostelle.


Notre ami Sylvain compte profiter de ces six semaines de pèlerinage pour redonner un nouveau sens à sa vie :
Un départ, un de plus, mais sans doute plus important pour moi que les autres ...  parce qu'il doit me porter vers une vie encore plus proche de mes aspirations. En ce moment, j'en ai vraiment besoin car je suis traversé par pas mal de doutes ...
Ma vie, les solutions que j'essaie de trouver pour la poursuivre, a quelque chose d'extrême. La solitude y est terriblement dure.
... Aller au delà, surpasser le vide de ma vie, se transfigurer pour enfin exister à défaut de se sentir vraiment bien dans la société à laquelle j'appartiens plus ou moins

Un p'tit coup de blues, Sylvain, encore une histoire de cœur !

Quant à mes amours, ils ne vont jamais, pour l'instant, jusqu'à la cohabitation. Ce qui n'empêche pas l'espoir ni le désespoir. Alors pour en avoir encore, de l'espoir, je préfère courir les chemins.

J'en étais sûr !

Continue à marcher, Sylvain et reviens nous regonflé à bloc !

Le chemin m'intéresse bien plus que mon point de départ, ou de retour, finalement. Celui ci sera sans doute beau et inspirant, théâtre de rencontres et de rêveries.
Vous pourrez suivre tous les détails de l'aventure de Sylvain sur son blog : http://www.sylvainbazin.blogspot.com/

mardi 17 avril 2012

Marathon des sables


Le 27e marathon des sables s'est terminé samedi sur la victoire du jordanien Salameh Al Aqra en 19 h 59 mn 21 s. La première féminine : Laurence Klein finit en 26 h 15 mn 40 s.
La 4e étape de 81,5 km a vu l'abandon sur blessure du grand favori, tenant du titre et leader de la course : le marocain Rachid El Morabity.
A noter la bonne performance de Marco Olmo, 14e au classement général en 24 h 0 mn 45 s.
Parmi les connaissances, Widy Grego 50e en 29 h 48 mn 24 s et notre ami Sylvain à la 220e place en 38 h 0 mn 2 s.
Sylvain était déjà en route pour les chemins de  saint Jacques dont il a adopté le bâton de pèlerin.



dimanche 15 avril 2012

Marathon de Paris


Ce matin, j'ai décidé de faire le marathon de Paris.
A neuf heures, je me positionne dans mon fauteuil-ligne de départ; je m'échauffe longuement l'index avant d'appuyer sur la touche 3.
Erreur de débutant : j'ai raté le départ qui était à 8h45. Pas grave, j'accélère un peu et je retrouve facilement ma place dans le peloton de tête.
Voici déjà le ravitaillement; vu l'heure, je n'ai pas le choix et opte pour un ravitaillement personnel à base de café et croissants.
Il fait beau, mais le vent sur le parcours va peut-être m'empêcher de battre mon record.

Grâce à mon entraînement intensif et mon moral d'acier, je domine facilement ce petit handicap et au trentième kilomètre je me retrouve tout seul avec Stanley Biwott. Il essaye bien de me décrocher, mais il ne peut courir qu'à 20 km/h alors qu'avec mes jambes virtuelles, je vole. En plus, c'est pas un gamin de 26 ans qui va m'apprendre comment courir un marathon!
Je me fais un deuxième ravitaillement identique au premier; le bilan est bon, pas de crampe, pas de fatigue. Je laisse le gamin en finir avec sa petite course de 2h 5mn 11s, c'était facile et tout plat, mais il a battu le record de l'épreuve et il est content.

Il est l'heure de se réhydrater avec une boisson hypertonique à base de malt distillé trois fois, accompagnée de quelques graines oléagineuses salées.
Je reviens en arrière à la rencontre de la première féminine, l'éthiopienne Beyene Tirfi, mais j'ai beau la pousser, elle ne descendra pas en dessous de 2h 21mn 39s. Elle aussi bat le record de l'épreuve sans doute grâce à moi. 
C'est déjà fini et dans la foule derrière il reste de nombreux mille pattes en course, mais les efforts fournis ont été trop grands, et je suis obligé d'abandonner la course. C'est sûr, l'année prochaine, je recommence.


  

mardi 10 avril 2012

Trail des gypaètes


Après trois éditions passées à patauger dans la boue des Citadelles, il était temps de passer à un autre terrain de jeu. Nous avons donc abandonné l'Ariège pour la Bigorre, pour participer à la 6e édition du trail des Gypaètes.
Une grosse pluie toute la soirée la veille et de la neige fraiche sur les sommets laissaient prévoir une météo déplorable; il n'en fût rien, le temps restant nuageux, mais sans pluie.
Nous laissons la voiture devant le casino d'Argelès pour prendre la navette direction Lourdes. Le départ se fait à Anclades devant la salle de sports où j'inaugure la nouvelle tenue 1000 pattes.
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Anclades (413m) - Pic du Jer (940 m)



A 9 heures, c'est le départ; 500 m de goudron et on attaque la montée du pic du Jer, droit dans la pente.
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A peine le temps d'admirer la vue au sommet qu'il faut déjà dévaler les 527 m de dénivelé chèrement acquis en passant dans un circuit VTT avec des sauts et des virages relevés très ludiques; puis c'est le premier ravitaillement spartiate devant l'entrée du funiculaire.
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Lourdes (389 m) - Béout (790 m)


Une petite traversée de Lourdes et on attaque la montée de la deuxième difficulté : le Beout.

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Du haut, beau panorama sur Lourdes et le pic du Jer permettant de constater le chemin déjà parcouru.
Une longue descente mène ensuite au village de Ségus où se tient le deuxième ravitaillement, un peu plus fourni : quelques dattes et du pain d'épices.

Segus (584 m) - Pibeste (1349 m)

Juste après Ségus, commence la principale difficulté du circuit : les 785 m de dénivelé pour arriver au sommet du Pibeste, selon la technique bien connue "pourquoi faire des virages quand on peut grimper tout droit".
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Pibeste (1349 m) - Argelès (424 m)

La suite n'est qu'une longue descente, d'abord très raide et technique puis beaucoup plus roulante pour rejoindre le centre ville d'Argelès.
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J'en profite pour tester la résistance des nouveaux maillots en plongeant la tête la première dans les épines bordant le sentier : pas de dégâts sauf une main écorchée qui me vaudra les attentions du médecin du coin, plié de rire à l'idée de soigner un confrère.
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A l'arrivée, pas d'orchestre ni de foule en délire : Argelès-Gazost un dimanche de Pâques est vraiment beaucoup plus calme que Chamonix pour l'UTMB! Pour le repas d'après-course, un ticket à échanger au bar du centre (seul établissement ouvert ce jour-là) contre un steack-frites fort apprécié.
Au final : une très jolie petite course avec un parcours varié et aérien qui donne envie de le refaire par très beau temps comme celui du lendemain quand il a fallu penser au départ :
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