Ce matin, j'ai décidé de faire le marathon de Paris.
A neuf heures, je me positionne dans mon fauteuil-ligne de départ; je m'échauffe longuement l'index avant d'appuyer sur la touche 3.
Erreur de débutant : j'ai raté le départ qui était à 8h45. Pas grave, j'accélère un peu et je retrouve facilement ma place dans le peloton de tête.
Voici déjà le ravitaillement; vu l'heure, je n'ai pas le choix et opte pour un ravitaillement personnel à base de café et croissants.
Il fait beau, mais le vent sur le parcours va peut-être m'empêcher de battre mon record.
Grâce à mon entraînement intensif et mon moral d'acier, je domine facilement ce petit handicap et au trentième kilomètre je me retrouve tout seul avec Stanley Biwott. Il essaye bien de me décrocher, mais il ne peut courir qu'à 20 km/h alors qu'avec mes jambes virtuelles, je vole. En plus, c'est pas un gamin de 26 ans qui va m'apprendre comment courir un marathon!
Je me fais un deuxième ravitaillement identique au premier; le bilan est bon, pas de crampe, pas de fatigue. Je laisse le gamin en finir avec sa petite course de 2h 5mn 11s, c'était facile et tout plat, mais il a battu le record de l'épreuve et il est content.
Il est l'heure de se réhydrater avec une boisson hypertonique à base de malt distillé trois fois, accompagnée de quelques graines oléagineuses salées.
Je reviens en arrière à la rencontre de la première féminine, l'éthiopienne Beyene Tirfi, mais j'ai beau la pousser, elle ne descendra pas en dessous de 2h 21mn 39s. Elle aussi bat le record de l'épreuve sans doute grâce à moi.
C'est déjà fini et dans la foule derrière il reste de nombreux mille pattes en course, mais les efforts fournis ont été trop grands, et je suis obligé d'abandonner la course. C'est sûr, l'année prochaine, je recommence.
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